De tous les comptes que l’on peut partager à deux, celui qu’on joint avec un partenaire amoureux est souvent à la fois le plus exaltant et le plus périlleux. Examinons les transactions coutumières de cette jonction qu’on appelle communément le couple.
Dans un esprit qui se veut universel, tenons pour acquis que notre définition inclut les combinaisons homme-femme, femme-femme et homme-homme. Bon. Poursuivons.
Au départ de cette aventure, chacun possède son compte personnel de valeurs, de croyances et de talents. Chacun étale fièrement ses actifs, oubliant un instant de mentionner ses passifs.
Un confort s’installe bientôt dans ce libre-échange affectueux, où chacun fait des dépôts et invite l’autre à faire des retraits. Comme si nul ne craignait que sa marge de crédibilité ne lui soit un jour retirée.
Ainsi circulent en liasses autant de billets doux entre les amants.
Puis, les êtres procèdent à une combinaison de leurs avoirs qu’ils espèrent gagnante. Chacun et son autre acceptent de s’investir à parts plus ou moins entières et unissent leurs destins pour créer un compte conjoint.
Tout bascule alors dans une fusion mutuelle d’espoirs et d’opinions. Ce nouveau compte d’amour à deux semble sans fond.
Évidemment, le naturel revendique ses droits. Petit à petit, chacun révèle sa véritable identité. Tandis que l’un surveille ses intérêts, l’autre s’intéresse au solde. Soudain, l’un broie du noir et l’autre voit rouge. Vous devinez la suite?
Ne pouvant plus tolérer les promesses sans provision et autres formes d’insolvabilité, le partenaire déçu à répétition retire sa marge de manœuvre et ferme le compte. C’est la disette d’affection pour le conjoint pris à découvert.
Bienvenue ou pas, la séparation permet certains bilans intéressants.
Comme le fait de réussir à se débrouiller par nous-mêmes, une fois rendus grands. C’est la preuve que nous sommes plus riches que nous le pensions. Nous parvenons même à actualiser nos potentialités et à nous aimer sans compter. Nous avons les moyens de créer notre réalité.
À mesure que nos comptes arrivent à maturité, nous les fusionnons pour former un seul compte d’amour. Ça va de soi… Et nous disons adieu à l’endettement à risque, puisque nous disposons désormais d’un crédit infini.
Nous sommes prêts pour une relation où chacun y trouve son compte.
Voilà le guichet automatique auquel nous avons tous accès… sans nip ni carte en plastique! Entre vous et moi, quel tchique chic!
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Entre Compte et Conte… que d’histoires! 😉
C’est joliment écrit, Dominique, je me reconnais dans ce partage de tout partager qui m’a permis de comprendre que, dans la vie, ce qui compte pour moi est mon autonomie.
Que de partages de Tout pour l’Autre, voir de dons, juste pour faire pencher la balance afin de voir l’autre au plus haut et l’admirer tel un soleil ou… le sommet d’une montagne. 😉
Et puis, avançant sur le chemin de ma vie, plus légère que jamais, je réalise combien il est bon de laisser couler le liquide, qui a permis à abreuver un temps ceux à qui j’ai beaucoup donné et, à ce jour, je sais que le peu que j’ai me permettra de cultiver au mieux mon « devenir », car renforcé par l’Amour que je ressens, celui qui est réactivé au grès des clics du Jardin, de FB, de ma Famille, mes Amis/ies, mes rencontres, mes ballades, de la Vie… Tout est illimité et comme il est dit « le reste ne compte pas ». 😉
Sophie
Sophie,
En fin de compte, il me semble que nos vies sont une série de contes!
En passant, ne serait-il pas temps que tu recueilles tous ces messages inspirants que tu écris et que tu les publies?
Peut-être s’agirait-il là d’un investissement intéressant… dans ton immense talent!
Merci pour tout,
Dominique♥
Bravo pour ton texte, Dominique.
Quels beaux jeux de mots!
Merci Mireille!
Je trouvais cela approprié en ce mois de l’amour et en cette période de jeux olympiques!!!
Dominique♥
Merci Dominique pour ce message, je me prépare et trie parmi mes séries de contes, ressentis…
Cela se fera cette année.
Bises tout plein,
Sophie